dimanche 24 novembre 2013

maths : les barres rouges et bleues et les fuseaux

Zébulle a énormément progressé en mathématiques au courant de ces derniers mois. Je vous avais déjà dit mi-septembre qu'elle dénombrait jusqu'à 15. Et bien maintenant, elle compte jusqu'à 30 et même plus loin si on l'aide à passer les dizaines qu'elle ne connaît pas. Elle reconnaît les chiffres écrits jusqu'à 10.
Elle maîtrise les barres rouges et bleues (1ère étape) et les fuseaux Montessori, même si ça lui arrive de se tromper par inattention. Elle fait aussi de petites additions de tête (4+2 ou 1+6..) Je suis vraiment heureuse qu'elle soit à la maison pour progresser à son rythme !

Quelques photos :

 Les barres rouges et bleues : 

Zébulle compte

Zébulle vérifie avec la barre de 1

Les barres rouges et bleues associées aux chiffres :


Les fuseaux :

Rien dans la case du 0, 1 fuseau dans la case du 1 et ainsi de suite

les fuseaux sont assemblés avec des élastiques afin que l'enfant assimile bien que 3, c'est bien 3 objets et non le 3ème objet uniquement

on compte et recompte

mardi 12 novembre 2013

Petits changements sur le blog

Pour me simplifier la vie, je regroupe mes deux comptes Gmail. J'avais créé 2 comptes et donc 2 blogs pour scinder vie privée et vie professionnelle, mais sur le long terme, ça me gène plus que ça ne m'arrange. 

Le principal changement pour vous est le nom de l'auteure. En effet, j'avais deux comptes, l'un sous le nom Milla, l'autre sous le nom Maman Z. Je fusionne donc les 2, ce qui donne Milla Z. Mais il s'agit bien toujours de moi ! hihi

Mon autre blog est mon blog professionnel, que vous pouvez donc retrouver sur mon profil si vous le souhaitez.

Merci et à bientôt !

mercredi 6 novembre 2013

rattrapage en photos : graphisme, maths...

Je me rends compte que j'ai quelques photos en stock que je n'ai pas encore publiées sur le blog et qui datent d'avant les vacances, alors voici un petit rattrapage en image :

Graphisme sur un cahier donné par ma grand-mère et qui date de l'époque où elle était institutrice. Merci Mamie ! Zébulle était très appliquée !




Jouer à la bataille avec les cartes traditionnelles et les ranger dans l'ordre croissant.


Graphisme encore : Zébulle passe une grande partie de son temps à écrire des chiffres et des lettres !


Vous pouvez remarquer notre magnifique ardoise dont les traits ont été peints par le papa de Zébulle.


Jeu "je devine" (1er son du mot), sans aucune erreur. Du coup, nous l'avons fait dans "l'autre sens", pour voir. C'est-à-dire que j'ai demandé à Zébulle de me dire par quel son commençaient les objets. Ce fut presque un sans faute, sur une demi-douzaine d'objets.

grelot, lézard, étoile, jeton

Zébulle range les objets avec mon aide

Puzzle : Zébulle n'a plus de frénésie de puzzles mais en fait de temps en temps avec plaisir.


Bricolage d'automne :




Cylindres rouges :



"Jeu des haricots" Montessori : on écrit des chiffres sur des petits papiers que l'on plie et l'enfant doit les lire et placer les bons nombres de jetons (ou haricots ou cailloux...). Nous l'avons également fait avec la réserve à distance. Ca lui a bien plu.

lundi 4 novembre 2013

anniversaire de Zébulle : 4 ans

Zébulle a attendu son anniversaire avec impatience, pour avoir 4 ans. Mais le jour de son anniversaire, elle n'acceptait pas l'idée que c'était le bon jour, qu'elle avait enfin 4 ans. Quand on lui demandait quel âge elle avait, elle répondait toujours : 3 ans et demi.

Et puis, le soir, nous avons fêté son anniversaire à la façon Montessori. Comme l'année précédente, Zébulle a beaucoup apprécié ce moment ! Et à la fin de ce rituel, enfin, Zébulle a compris et accepté qu'elle avait 4 ans ! Ce fut magnifique !




Quelques cadeaux :



Zastral a été très généreux et a offert ce joli cadeau à sa soeur !

Zébulle a également reçu le jeu de société Woolfy, une boîte à bijoux et un lecteur CD. Elle a adoré tous ses cadeaux ! Merci à tous !

vendredi 1 novembre 2013

Petit message à Nathalie

Bonjour Nathalie,
J'ai essayé de vous envoyer les documents demandés, malheureusement j'ai reçu un message d'échec concernant votre boîte de réception. Auriez-vous éventuellement une autre adresse mail ?
Bonne journée,
Maman Z

jeudi 17 octobre 2013

Des nouvelles de Zastral


En septembre, Zastral est entré en sixième bilingue au collège de secteur. Il y a quelques jours, nous avions la réunion parents-professeurs. Le bilan est vraiment positif. Zastral s'en sort très bien en sixième. Il obtient de bons résultats, même en Allemand bilingue. La seule remarque concerne sa discrétion et sa sensibilité, mais ses professeurs sont encourageants et optimistes.


Un petit travail de Zastral en Français. Il fallait choisir un mot et en changer le sens, puis écrire le début d'une histoire avec ce mot.

"Ce jour-là était un jour de guerre : les Andalites contre les Contaminators. Les Andalites étaient les plus gentils de la galaxie et les Contaminators étaient les plus contaminés de la galaxie. Ils contaminaient tout le monde et leur maladie donnait l’extravertie s’ils étaient verts, l’extrarougie s’ils étaient rouges et l’extrajaunie s’ils étaient jaunes...Mon père était un Andalite et moi aussi. Donc j’irais à la guerre en grandissant. Je regardais mon père combattre les Contaminators et moi je ne pouvais rien faire. Puis le chef des Contaminators envoya une bombe nucléaire bourrée du virus de l’extravertie, de l’extrajaunie et de l’extrarougie…Toute la zone de combat fut contaminée ! Puis, quelques jours plus tard, je vis mon père à l’hôpital avec la maladie de l’extravertie."

Le texte était saturé d'erreurs, du coup je lui ai proposé de le mettre au propre sur l'ordinateur et il a beaucoup aimé. On a ensuite imprimé le texte et il l'a collé sur sa feuille d'évaluation. Du beau boulot !

jeudi 10 octobre 2013

Le point à point

Ma puce adore ce nouveau cahier "de point à point" que je lui ai acheté. Elle n'en avait encore jamais fait. Elle a fait au moins 8 pages le premier jour. En 3 jours, le cahier est quasi terminé ! Elle adore travailler sur feuille. 


Ce que j'aimais bien dans ce cahier, c'est qu'il propose une progression sympa. Tout d'abord, il faut relier des dés jusqu'à 5.


Puis on passe des dés aux chiffres en douceur :


Quand c'est maîtrisé, on passe aux chiffres à relier jusqu'à 10 :



De plus, en bas de chaque page il y a un petit exercice : graphisme, numération ou "algorithme".


Un autre cahier fini en une journée : "autocollants en cascade" : il s'agit de remettre les éléments manquants sur les animaux.

Ca fait travailler le repérage spatial et le schéma corporel des animaux

On en profite pour utiliser du vocabulaire précis selon les animaux.


mercredi 9 octobre 2013

matinée jeux de société

Il y a quelques jours, Zébulle était très en demande de jeux de société. Nous avons donc passé une bonne partie de la matinée à jouer.

Le UNO, c'est devenu un classique. L'occasion de jouer avec les nombres. Zébulle reconnaît aussi le 4 et le 7 écrits ainsi. Le 6 et le 9 sont encore confondus régulièrement, mais ça vient.


Qui mange quoi ? jeu sur le régime alimentaire de quelques animaux de la forêt.


Memory. Ici celui de la chenille qui fait des trous. J'ai enlevé une douzaine de cartes, mais vous pouvez constater que le nombre de cartes utilisées a sensiblement augmenté ! Ca n'a pas effrayé Zébulle qui a fait preuve d'une grande patience.


Là ce sont plus des jeux individuels : des cartes avec des objets à dénombrer et des chiffres à associer.

Pas encore facile de ne pas recompter 2 fois le même petit dessin dans les grands nombres.

Des puzzles avec des cubes. Après un premier puzzle un peu hésitant, elle a fait les 6 puzzles l'un derrière l'autre sans difficulté. Elle était très contente du résultat.


Après le repas : Zébulle fait une grande tour avec les planchettes de construction :


mardi 8 octobre 2013

La pédagogie Freinet en IEF avec un enfant de maternelle


Dans cet article, je vais vous proposer différents outils de la pédagogie Freinet que vous pouvez mettre en place, pour un enfant de maternelle, dans le cadre de l'IEF. On n'est pas obligé d'adhérer à tout. A vous de tester (ou pas) et de choisir les outils qui conviennent à votre famille.

Les bases de la pédagogie Freinet ? C'est par ICI !

Les outils Freinet utilisables en IEF :

La classe-promenade : le parent emmène son enfant se promener pour découvrir la nature (ou autre). On emporte avec soi de quoi dessiner et écrire. On s'arrête par exemple devant un arbre et on l'observe. On voit ses racines qui plongent dans la terre, le tronc, les branches, les feuilles, etc. On les dessine, on annote le dessin (le parent peut écrire à la place de l'enfant), on ramasse des feuilles mortes... On peut regarder les animaux qui vivent près de l'arbre, etc.  Les questionnements de l'enfant seront le point de départ d'autres activités à la maison : Les fourmis vivent dans la terre ? C'est une trace de cerf ? Ce champignon se mange-t-il ?


Il y a un autre aspect de la classe-promenade qui correspondra plutôt à des enfants de dernière année de maternelle : l'enquête : il s'agit de préparer la visite d'un lieu, chez un artisan par exemple, en se posant des questions en amont, puis aller faire la visite et poser les questions prévues à l'artisan. Un petit compte-rendu sera rédigé à la fin. Le parent peut écrire en écoutant la parole de l'enfant et celui-ci peut participer en faisant les dessins.

Le texte libre : régulièrement (toutes les semaines ou tous les 15 jours), on demande à l'enfant de nous raconter quelque chose (réel ou inventé). Ca peut être juste une phrase, en maternelle. Soit il sait déjà écrire et peut l'écrire lui-même, soit le parent l'écrit pour l'enfant. Il ne faut pas oublier de signer le texte ! Le texte peut également être imprimé, mais ce n'est pas indispensable. L'enfant peut illustrer le texte s'il en a envie.




Le texte libre pourra être utilisé en grammaire, orthographe ou conjugaison. Freinet pensait que les enfants intégraient mieux les règles lorsqu'elles étaient travaillées à partir de textes personnels.

L'imprimerie : l'idée de l'imprimerie est de valoriser les écrits de l'enfant pour lui donner envie d'écrire et de partager son travail. Aujourd'hui, on utilise plutôt l'ordinateur. Evidemment, ça serait chouette d'avoir une presse à l'ancienne, mais bon. lol. Quand j'étais petite, j'ai eu le bonheur de travailler comme ça :

source : wikipédia

Un texte imprimé (même avec un ordi et une imprimante) a beaucoup d'allure, les enfants sont généralement très fiers de le montrer ensuite. Déjà en fin de maternelle, selon les enfants, on peut s'amuser à taper son texte libre, écrire un poème court pour Papi et Mamie, une carte de voeux ou encore un petit texte pour le blog de la famille (plus abstrait)... On peut aussi faire des petits livres que l'on garde précieusement. Le choix est grand !

Le dessin libre : proposer à son enfant du matériel varié pour dessiner ou peindre librement. On peut aussi mettre en place un cahier spécial pour le dessin (feuilles reliées entre elle ou cahier du commerce).



Les ateliers : les écoles Freinet présentent de nombreux équipements destinés aux enfants. En atelier, par petits groupes et sous la responsabilité d'un adulte, les enfants peuvent cuisiner, s'occuper du potager, travailler le bois, coudre, faire des expériences scientifiques, de la pâte à sel, etc. Souvent, des parents ayant des compétences ou du temps libre viennent animer les ateliers. Vous pouvez mettre en place dans votre petite classe des activités de ce type, soit en proposant vous-même des activités, soit en faisant intervenir un membre de la famille, un ami ou un professionnel pour qu'il partage son savoir-faire avec votre enfant. Ou encore, vous pouvez organiser des rencontres non-sco pour des ateliers communs. Le plus important, finalement, c'est que votre enfant puisse avoir accès à des activités variées, toutes aussi importantes que la lecture ou le calcul.

La correspondance : les objectifs de la correspondance scolaire sont nombreux et variés. Nous retrouvons l'idée du plaisir de communiquer par l'écrit, mais aussi la découverte d'une personne, d'une autre façon de vivre, voire d'une autre culture, la régularité, la réciprocité, l'amitié, etc. Dans le cadre de l'IEF, il faut trouver soi-même un correspondant. Ce n'est pas si difficile ! Je pense que ça peut être intéressant en dernière année de maternelle. Avant, ça risque d'être trop abstrait pour l'enfant. L'idéal serait de correspondre avec un enfant que vous pouvez rencontrer, même un cousin ou un copain qu'on ne voit pas souvent.


Le plan de travail : à partir de 4 ans (indicatif), on peut mettre en place avec l'enfant un plan de travail quotidien. C'est une sorte de contrat qui précise les activités du jour. Il y a des activités que le parent peut demander à l'enfant de faire (un matériel ou une notion précise à travailler) et des activités choisies par l'enfant. Tant que l'enfant ne sait pas lire, on peut utiliser des photos ou des pictogrammes pour représenter les activités.


Des exemples de plan de travail en maternelle sur le site de l'ICEM : http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/14654
On peut faire un plan de travail sur papier ou utiliser un tableau avec des étiquettes à accrocher.

A partir de 6-7 ans, quand l'enfant sait bien lire, on peut commencer les plans de travail hebdomadaires. Il faut que l'enfant ait une bonne représentation mentale de la semaine (il ne s'agit pas seulement de la comptine des jours). Avec Zéphyr, en CP, nous faisions encore des plans de travail quotidiens. Le fait qu'il soit de fin d'année jouait aussi. Je pense que nous aurions pu commencer les plans de travail hebdomadaires en milieu d'année, mais il était habitué et ça lui convenait. Zastral, lui, avait des plans de travail à la semaine.

Les fichiers auto-correctifs : pour le travail en autonomie, il existe de nombreux fichiers Freinet, édités par Pemf, que ce soit en lecture, orthographe, grammaire, géométrie, problèmes, mesures, etc. En outils papier, il existe aussi des cahiers de mathématiques, des livres, des documentaires, etc.
Pour la maternelle, vous trouverez essentiellement des outils pour la dernière année (fichiers de lecture, de numération ou cahiers de recherches mathématiques).



Vous pouvez aussi créer vos propres fichiers à partir d'exercices trouvés sur le net ou dans des livres. Vous pouvez les ranger dans des classeurs : un classeur d'une couleur pour le langage, un classeur d'une autre couleur pour les maths... Choisissez des classeurs faciles à manipuler (2 anneaux). Dès la première année, vous pouvez montrer à l'enfant comment choisir un travail dans un classeur, en l'aidant si nécessaire. Par contre, il faut que l'enfant trouve aisément les exercices qui correspondent à son stade de développement, quitte à classer les feuilles par difficulté avec des intercalaires. 

Le tâtonnement expérimental : le plus souvent possible, laissez l'enfant essayer de trouver ses réponses par lui-même, émettre des hypothèses et tenter de les vérifier. S'il a des difficultés, vous pourrez le guider vers des ressources (livres, vidéos...) ou des personnes compétentes.

source photo : archives ICEM

Je n'ai pas abordé dans cet article tout ce qui concerne la gestion de la collectivité, mais même avec un enfant unique, vous pouvez mettre en place des réunions familiales (quel plaisir pour l'enfant de montrer à l'autre parent, le week-end, une ou deux choses qu'il a apprises pendant la semaine), des responsabilités (l'enfant peut choisir quotidiennement un service qu'il rendra : mettre la table, passez le balai, ranger la classe, la bibliothèque, nettoyer le tableau...) ou une petite coopérative (quand l'enfant sait compter).

Si vous testez et/ou utilisez déjà des outils qui vous plaisent, n'hésitez pas à me raconter !
Bonne chance !




samedi 28 septembre 2013

commencer l'IEF avec un enfant de maternelle

On me demande de temps en temps de parler du démarrage de l'instruction en famille (IEF) avec un tout-petit. Je vais donc simplement parler de mon expérience, en ajoutant quelques apports théoriques à petites doses, en espérant que ça puisse aider les parents qui souhaiteraient se lancer dans l'aventure !

Pour un enfant qui n'a jamais fréquenté l'école, je vois l'IEF comme la continuité de l'éducation qui lui a été proposée depuis sa naissance. Le parent est responsable de sa scolarité comme il est responsable de son hygiène de vie, de ses activités extérieures, etc. Lorsque mes enfants avaient 2 ans, je ne me demandais pas si je devais les accompagner dans leurs apprentissages : parler correctement, s'habiller, reconnaître les couleurs ou les formes, faire des puzzles ou de la peinture, découvrir la nature... C'était évident ! Je répondais à leur demande, tout simplement, et entretenais chez eux, sans en avoir pleinement conscience, le plaisir d'apprendre. C'était juste... la vie...


Personnellement, j'étais (et suis encore) persuadée que je pouvais aider Zébulle à apprendre la suite sans souci. Je me sentais à l'aise avec ça. Chaque parent accompagne ses enfants à sa façon et selon ses envies et besoins personnels. Quand mon grand avait 3 ans, je ne souhaitais pas faire l'école à la maison. Ca ne m'était même pas venu à l'esprit, je dois dire. Et même si j'avais mieux connu ce monde-là, je n'aurais probablement pas suivi cette voie.

Pour un enfant qui a déjà fréquenté l'école, il s'agira alors d'une déscolarisation. Le début de l'IEF est souvent plus difficile. L'enfant a souvent eu (mais pas toujours) un vécu douloureux avec l'école et donc avec les apprentissages. Il peut avoir perdu confiance en lui, être agressif, déprimé, voire avoir régressé physiquement (énurésie, encoprésie...) ou intellectuellement (fait le bébé, ne s'exprime plus correctement, ne sait plus faire ce qu'il savait pourtant il y a longtemps...). Il peut geindre, s'opposer ou faire des colères lorsqu'il s'agit de se mettre au travail. Rassurez-vous, ça peut aussi très bien se passer ! Et même si ça ne va pas, avec votre soutien bienveillant et éventuellement une aide extérieure, cela devrait s'apaiser avec le temps. Les pédagogies alternatives peuvent dans ce cas être d'un grand secours, car elles respectent le développement personnel de l'enfant. Parfois, un temps de rupture avec des activités très scolaires est nécessaire, notamment pour une déscolarisation en cours d'année.


Personnellement, j'ai bien senti la différence entre les attitudes de Zastral, Zéphyr et Zébulle. Commencer l'IEF derrière plusieurs années d'école, ce n'est pas tout le temps facile. Pression des notes, colère, dévalorisation, régression, tout ça nous l'avons vécu ! Pourtant, dès les premières semaines, nous avons constaté de nettes améliorations. Les relations fraternelles se sont améliorées. Zéphyr et Zastral se sont énormément rapprochés, voulant dormir régulièrement dans la même chambre. En fin de compte, Zastral s'est apaisé et épanoui ; il a retrouvé le sourire. Zéphyr a développé ses centres d'intérêts avec passion (mathématiques, pierres précieuses, etc.).


Dans cet article, je vais uniquement parler de l'instruction en famille, parce que c'est le choix de notre famille. Les parents qui font l'école à la maison choisissent souvent d'avoir recours à des cours par correspondance (certains combinent les 2 façons de faire aussi). C'est rassurant et ça nécessite moins de préparation pour les parents, mais ça implique une moindre liberté pédagogique. Je n'ai pas vraiment d'avis sur les différents cours par correspondance, car je n'ai pas testé. Je pense qu'en maternelle en tous cas, puisque c'est le sujet de mon article, on peut très bien s'en passer. Je ne vais pas non plus parler du unschooling. Ce n'était pas notre choix, ça ne correspondait ni à mes attentes, à ce que je me sentais capable de proposer, ni aux besoins de mes enfants.

L'instruction en famille se compare difficilement à l'école. C'est un autre mode de vie, de fonctionnement. Ce n'est pas l'instruction en famille contre l'école traditionnelle. Personnellement, je ne suis pas contre l'école, ni pro IEF. Il y a des inconvénients en IEF et des avantages aussi à aller à l'école. Chacun doit trouver ce qui convient le mieux à sa famille. 
Lorsqu'on n'a pas connu l'IEF, d'une manière ou d'une autre, on peut s'inquiéter de ne pas savoir comment faire. C'est légitime. L'école prend habituellement en charge l'instruction des enfants, donc on n'a plus à leur apprendre à compter, à écrire ou à lire. A nous alors de chercher ce qu'il y a en principe à savoir et comment nous allons accompagner notre enfant dans cet apprentissage.

Ce qu'il y a à savoir en fin de maternelle :

C'est le plus facile à trouver !

Ce qu'un enfant doit savoir, selon l'éducation nationale, à la fin de l'école maternelle :
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/programme_maternelle.htm

A savoir que nous ne sommes pas tenus de leur apporter ça avant 6 ans. C'est un choix personnel qui dépend un peu des désirs des parents et beaucoup des besoins de l'enfant. Si votre objectif est de scolariser vos enfants en primaire, cela les aidera sûrement d'avoir les bases recommandées.

À l'école

Organisation du temps scolaire pour un enfant de maternelle :

A mon premier stage à La Source, Yvette nous a dit que pour un enfant de 3 ans, la durée de concentration avoisinait 15 minutes. Il s'agit d'une moyenne. Pour Zébulle c'était plus, pour d'autres ce sera un peu moins. A 3 ans, le temps de travail d'un enfant devrait être d'environ 15 minutes par jour. Il n'est pas question de le limiter s'il est concentré plus longtemps, bien sûr ! Pareillement, quand l'enfant n'est plus réceptif, ce n'est pas la peine de continuer. J'appelle "temps de travail" le moment où l'on demande à l'enfant de venir s'installer avec nous dans la classe pour y faire l'une ou l'autre activité scolaire.
La concentration de l'enfant est plus importante si l'activité choisie répond à son besoin du moment. Quelques fois, on peut être surpris. Je me souviens de Zébulle passant 3/4 d'h sur des cylindres Montessori ou sur des transvasements de semoule.


Ce temps de travail devrait être régulier : par exemple, 4 jours par semaine après le petit déjeuner, la sieste ou après telle activité. A chaque famille de trouver le moment le plus judicieux, selon les disponibilités du parent et les besoins de l'enfant. Même si au début il ne reste tranquille que 10 minutes, cette régularité devrait lui permettre d'accroître sa capacité d'attention.

Chez nous, nous avons une préférence pour le travail en matinée. Avec Zébulle, nous travaillons ensemble environ 1h après avoir déposé les garçons à l'école. Pendant ce temps, je suis complètement disponible pour elle. Parfois nous travaillons plus longtemps, parfois nous préférons sortir nous promener. Je m'adapte à notre humeur et à nos envies. Souvent, après le temps de travail, elle fait quelques activités sans ma présence à ses côtés : dessin, pâte à modeler ou autre. Il arrive aussi que Zébulle demande de nouveau un temps scolaire à un autre moment de la journée.


A partir de 4 ans, l'enfant devrait pouvoir travailler pendant 1h. A 5 ans, 2h. A 6 ans, 3h. Ces durées sont données à titre indicatif et ne sont pas comparables à des temps d'école traditionnelle. Elles correspondent à une durée de travail, non à une capacité de concentration optimale. Il est généralement recommandé d'alterner les activités qui demandent une forte concentration et celles qui en nécessitent moins. En pédagogie active, les enfants choisissent eux-mêmes certaines activités, ce qui leur permet de faire des "pauses" si nécessaire. J'entends par "pause" des activités plus reposantes. Il n'est pas rare qu'un enfant prenne une activité facile pour lui ou ressente le besoin de prendre l'air après un effort soutenu. D'ailleurs, tous les enfants n'ont pas besoin de s'aérer ou de se reposer au même moment.

On peut commencer le temps scolaire par un rituel pour mettre l'enfant dans l'ambiance : jour, météo, chant, etc.

Accompagner son enfant au niveau pédagogique :

Mon désir, c'était d'accompagner mes enfants avec les pédagogies alternatives (dites aussi nouvelles, actives ou participatives). J'ai grandi dans une école primaire Freinet et j'ai adoré ça. J'avais envie d'aller à l'école tous les jours, je m'y sentais bien ; j'aimais les outils, les ateliers qui étaient proposés, les responsabilités, la vie de l'école... C'est donc naturellement que j'ai commencé, à l'âge adulte, à me renseigner sur les pédagogies alternatives. Eh oui, il n'y a pas que Freinet dans la vie ! Comme, pour moi, il n'y a pas que Montessori ! C'est vrai que je trouve la pédagogie Montessori particulièrement bien adaptée aux jeunes enfants, mais il existe des écoles maternelles Freinet aussi !

L'idéal est, pour moi, de prendre ce qui convient dans chaque pédagogie et donc, pour ce faire, d'en connaître plusieurs ! J'aime aussi la pédagogie institutionnelle et certaines idées d'autres pédagogues.

             Maria Montessori

Me former, lire, partager, c'était un besoin que j'avais. Je suppose qu'il est tout à fait possible de faire l'IEF sans, mais je pense que c'est un vrai plus. Ca aide non seulement au niveau "technique", méthodologique, mais aussi au niveau relationnel. Et j'avais envie de ça pour Zébulle et aussi pour moi, car j'y trouve vraiment mon compte ! Ce que j'apprécie dans les pédagogies alternatives, c'est la vision optimiste et respectueuse de l'enfant, la philosophie humaniste.
Mon seul conseil serait, si ce n'est de vous former, au moins de vous informer. C'est si facile aujourd'hui ! Il y a tellement de livres et d'informations sur le net.

Quelques livres de Maria Montessori :



Vulgarisation :

 

Livres méthodologiques :



Quelques livres sur la pédagogie Freinet :

Oeuvres Pedagogiques - Tome 1 de Célestin Freinetcouverture pédagogie freinet freinet

  Freinet en maternelle :                                               Dvd :

   

 Magazine :                                     Pédagogie institutionnelle en maternelle :

                     

Quelques sites internet intéressants :

L'école vivante
Céméa
Le site de Philippe Merieu
ICEM
Il y en a beaucoup d'autres, je vous laisse les découvrir au fil de vos promenades virtuelles. Il y a également plein de blogs sur l'IEF ; vous pouvez en trouver quelques uns dans mes listes de blogs, à droite de l'écran.

Voilà la première partie de mon petit exposé. Je découpe car je crains que ça ne soit pas très digeste sinon... Quoi, déjà comme ça ? lol.

Dans le prochain article, je parlerai de la mise en place des pédagogies nouvelles à la maison, dans le cadre de l'IEF, toujours selon mon expérience personnelle de maman.

Merci de m'avoir lue !